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ANDREON, ANDRION, ANDREONE (ANDRIONI (1686), PANDERION)

BARUS (BARUZZO)

BARTOLMIO (BARTOLOMIO, BARTHOLOMIO, BARTOLOME, BARTHELEMY)

BERNARD

BERTALMIO (BERTHALMIO, BELTRAMIO, BERTRAMIO (1686))

CHALIER (CHAILLER, CALLIERS, CHALLERS, CHALLIER, CIALIER)

CHARRIER (CHIARIERO)

SOULIER

VOLA (VOLLE (1591), VOLE (1700), VOLLA, VOLAT, VOLLAT, VOLATO, VOLLATO)

ANDREON, ANDRION, ANDREONE (ANDRIONI (1686), PANDERION)

C'est en 1280 que ce nom apparaît comme nom de famille, à San-Germano. Du XIV ème au XVI ème siècle réside à Cavour une famille noble "ANDRIONE" venu de France. Jean Jalla pense que cette famille s'installe à Porte puis à Pramollo lors du XVII ème siècle.

Dans le Piémont, ce patronyme est répandu : ANDRIONE, ANDRUETTI, DRUETTI, DROVETTI, FRIULANI, DREON, DREONI. En France : ANDRE (1265 en Queyras), ANDRIEUX, ANDRION, etc. En Italie : ANDREUCCI, ANDREANI, ANDREOTTI.

Ce patronyme est un dérivé de "Andréa" mot grec qui veut dire "homme".

Beaucoup ont émigré en Argentine et en Uruguay. Six familles vivent encore à San-Giovani et une à San-Germano. Des ANDRION figurent parmi les victimes des "Pâques Piémontaise" en 1655. Quatre ANDRION faisaient parti de l'exil de 1687. Dix familles habitaient encore les vallées lors du synode de 1889.

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BARUS (BARUZZO)

Présent à Faetto depuis le XVII ème siècle.

Probablement dérivé de la racine "Bal - Bar", BARUS comme d'autres noms en "BAR" ou "BAL" pourrait désigner un garde "barrière" ou "frontière". Le patronyme pouvant dire également qui habitait près d'une barrière ou d'une frontière (Faet est la première vallée de la Germanasca (Val Saint-Martin), à l'époque dans le duché de Savoie et jouxte la vallée de la Chisone (val Cluson ou Val Pragella ou Val Pérouse) qui appartenait au Dauphiné (à la France).

Une autre explication est que BARUS serait la déformation graphique d'un segment (barre).

Noms de lieux : "Rocio dë Barus" et "Pra dë Barus" (Villasecca).

Beaucoup ont émigrés aux U.S.A. (Valdese - Caroline du Nord)

En 1889 : Deux familles BARUS étaient répertoriées dans les vallées.

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BARTOLMIO (BARTOLOMIO, BARTHOLOMIO, BARTOLOME, BARTHELEMY)

Présent dans le Queyras à Saint-Véran en 1433, à Villasecca en 1451, à Angrogna en 1594.

Des branches de quelques familles FRACHE et ALBARIN seront surnommées ainsi et prendront définitivement leur patronyme.

Présent sous la forme BARTOLOMEO à Faetto et à Maniglia en 1627.

Le nom provient du prénom Bartolomeo (Barthélémy). En araméen (langue sémitique de l'Asie de l'ouest) BARTOLOMEO désigne le fils de Talmai.

San Bartolomeo (Prarostino) vient du saint homonyme et pas du patronyme. En dialecte local David Rivoire le prononce : Sèn Bërtrumé

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BERNARD

BERNARDUS en 1232 ; BERNARDI en 1265 ; BERNART ou BERNARD en 1687.

Déjà dans la vallée en 1232, Jean Jalla le dit originaire de Pomaretto. Nombreuses familles dans le Queyras : Aiguilles en 1265, Château-Ville-Vieille en 1332, Ristolas en 1332. Dans le val Pragelato en 1265. Rodoretto et Salza en 1487. Dans la Maurienne à Saint-Michel-de-Maurienne et a Saint-Martin-d'Arc.

Puisque dérivé de noms de personnes homonymes, l'aire de diffusion de ce patronyme est très vaste et s'étend sur une bonne partie de l'Europe. C'est pourquoi, il est peu probable que tous les BERNARD de la vallée étaient issus de la même souche de Pomaretto.

BERNARD provient du germain Bern-hard (ours fort). Ce surnom, à l'origine, désignait un homme très fort (fort comme un ours).

D'après David Rivoire, pour les vallées, BERNARD est la fin dialectique de "s'eibërnar" : s'écrouler (dit d'un terrain friable). BERNARD se rapporterait alors à la toponymie : Li Bërnart (San-Germano) ; Funtana Bërnarda (Perrero) ; Pra Bërnard (Pramollo) ; Bô Bernart (Pramollo) ; Camp Bërnart (San Giovani) ; Ciamp Bërnardin (Pinasca).

Saint Bernard, en toponymie, a donné : San Bernardo (Bibiana) ; Colle di San Bernardo (Bibiana) ; San Bernardino (Lusernetta). En l'honneur de San Bernardo da Sierra, on visite le Val Luserna (Val Pellice) dès 1400.

On retrouve des BERNARD émigré dans le Wurttemberg à Pinache.

Aujourd'hui, 4 familles BERNARD habitent à Pérosa Argentina et 12 à Pomaretto.

En 1687, il y avait 13 foyers BERNARD qui se sont exilés, d'autres sont partis en 1698 et 5 familles étaient présente lors du synode de 1889.

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BERTALMIO (BERTHALMIO, BELTRAMIO, BERTRAMIO (1686))

Présent à Maniglia en 1622, à Rodoretto et Massello en 1687.

BERTALMIO est probablement une variante de BARTOLMIO.

Beaucoup de BERTALMIO ont émigré en Amérique Latine.

En 1889, 4 familles habitaient les vallées.

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CHALIER (CHAILLER, CALLIERS, CHALLERS, CHALLIER, CIALIER)

Présent dans le Val Pragelato en 1265, très nombreux dans les vallées au XVII ème siècle, à Villar-Pellice en 1655, fortement représenté à Bramans dans la Maurienne.

D'après Ernst Hisch, Callier vient de "caligarus" en piémontais "calié" : "cordonnier" (a donné les noms de famille Calleri et apparenté), mot typiquement piémontais que l'on ne retrouve pas dans la langue provençale.

Présent lors du 2ème exile en 1698, CHALLIER a depuis totalement disparu des vallées, existe encore a Nordhausen dans le Wurttemberg.

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CHARRIER (CHIARIERO)

En Val Pérosa et Mentoulles au XVII ème siècle.

D'après Ernst Hisch, CHARRIER serait une variante de CHALLIER. D'après Albert DAUZA, ce patronyme viendrait de "charron", le fabriquant de chariot.

CHARRIER se retrouve au Wurttemberg : à Neuhengstett, à Pérouse, à Palmbach. A Pérouse existe sous la forme composée : CHARRIER-L'EMPARE, CHARRIER-LEMPART (de "emparo" : "balcon").

Présent dans les vallées lors du 3ème exile en 1731.

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COLLET (COLET, COLLETI (1503), CHOLLET (1889)

Présent à San-Giovani en 1503 et à Pramollo en 1655. En Maurienne, toutes les familles COLLET sont originaires de Fontcouverte.

D'après Albert DAUZA, COLLET serait une contraction de Nicolin ou Nicolet.

Dans les vallées, on peut considérer COLLET comme dérivé toponymique de "Col" (culet, culetas, culëtta, culetum, etc.) qui désigne un col ou un passage entre deux montagnes.

On retrouve des COLLET en Amérique latine sous la forme CHOLLET.

Des COLLET figurent au nombre des victimes des "Pâques Piémontaise" en 1655

Présent dans les vallées lors du 2ème exile en 1698, une famille y habitait encore lors du concile de 1889.

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SOULIER

Plusieurs hypothèses différentes pour expliquer la formation de ces noms de famille : le surnom de l'homme qui habitait une maison à étage, à plate-forme ; le surnom de celui qui était originaire du lieu-dit "Solié", Solier : "le hameau construit sur le versant exposé au soleil" ou "l'aire à battre le blé".

De l'ancien français solier, sollier, soulier, étage, et par extension, logement, chambre : "Je vous metrai privement /En ung solier dont j'ai la clef...".

De l'occitan solièr, soupente, grenier à foin, plancher, étage... ou du béarnais soulana, lieu exposé au soleil.

A rapprocher de : Sollières-Sardières (Savoie), Soulière, Le Soulier (Isère), Solérieux (Drôme) ; de soliere, "partie de l'habitation la mieux favorisée du soleil où l'on retire le foin, la paille, le linge pour les faire sécher" ou "cabane ou grange indépendante".

Différentes formes : SOULIER ; avec 2 928 foyers abonnés au téléphone (dont 115 à Paris), soit environ 7 900 personnes, ce patronyme occupe le 453e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le situe principalement en Languedoc-Roussillon et dans le sud du Massif Central. Attention : "soulier" dans le sens de "chaussure qui couvre le pied et qui s'attache par dessus", date du XII ème siècle (du latin subtelaris, qui appartient au creux du pied). Il a pu donner un petit nombre de surnoms. DUSSOULIER ; "fils du (dénommé) Soulier" ou "originaire d'un (lieu-dit) Soulier", 136 foyers en France, sud-ouest, etc. SOULIE, avec 2 097 foyers abonnés au téléphone (dont 89 à Paris), soit environ 5 600 personnes, ce patronyme occupe le 719e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le montre présent en région Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon. SOULARD ; avec 1 777 foyers abonnés au téléphone (dont 44 à Paris), soit environ 4 700 personnes, ce patronyme occupe le 894e rang des noms les plus fréquents en France. Sa répartition géographique le situe principalement dans l'ouest (Vendée, Poitou-Charentes . . . ). Le sens de "(trop) grand buveur " n'est apparu qu'à la fin du XVI ème siècle et semble donc trop récent pour avoir donné naissance à des surnoms et à des noms de famille (de l'ancien français sôul, rassasié, ce nom avait d'abord le sens de glouton). Autres formes : SOLLIER ; 511 foyers en France, sud-est ; SOLIER ; 243 foyers en France, Midi-Pyrénées, Languedoc, etc. ; SOLLE ; 173 foyers en France, sud-est ; SOLE ; 505 foyers en France, sud-ouest, Provence-Côte-d'Azur, etc.

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Blason.JPG (53361 octets)VOLA (VOLLE (1591), VOLE (1700), VOLLA, VOLAT, VOLLAT, VOLATO, VOLLATO)

Au XVI ème siècle les VOLA, originaire du hameau de Pöi (Pinasca) sont dans le Val Pérouse (val Chisone). Au XVII ème siècle des VOLAT sont à Villar-Pellice. Bien avant cela, on retrouve trace de VOLA dans le Roussillon et en Catalogne (Grand Armorial d'Europe "De gules, un àguila de oro"). Alors ces VOLA (sans doute cathares) ayant échappés aux massacres des Albigeois, malgré l'approche différente de la croyance cathare (violente et rebelle) par rapport à celle des vaudois (pacifiste et résignée), auraient pu se réfugier chez leurs "frères" (de nombreux textes et témoignage prouvent qu'il existait des contacts entre les Vaudois et les cathares). Maurice PEZET explique ainsi la rébellion des Vaudois Piémontais par rapport à la non-résistance des Vaudois du Dauphiné "…La forte présence d'éléments cathares réfugiés au Piémont peut expliquer cette attitude de violence chez certains Vaudois…"). Cette hypothèse, séduisante, reste à prouver ?

Ernst Hisch et Albert Dauza voient en VOLA un sobriquet qui indique un caractère changeant, volage "volubile", une personne distraite.

On trouve VOLA en toponymie : Li Vola (Inverso-Pinasca), I Vola (San Giovani), I Vulat (Angrogna), Pian de la Vulatia (Rora).

On retrouve ce patronyme, dans le Wurttemberg : VOLE à Pérouse, VOLLE à Pinache ; VOLLE-BRANCHE également à Pinache ; en Amérique Latine (Argentine et Uruguay) ; au U.S.A. (Valdese : Caroline du Nord). Trois familles vivent encore à San-Giovanni, 4 à Torre-Pellice, 3 à Villar-Perosa, 3 à Perosa-Argentina (dont 2 VOLAT), 3 à Pomaretto (dont 2 VOLAT) et 1 à Prali (VOLAT). Cinq VOLAT se sont exilés lors du premier exode en 1687, d'autres (toutes orthographes confondues) sont partis en 1698. En 1889 lors du synode étaient présents dans les vallées 17 VOLLE et VOLA et 2 VOLAT. Enfin David VOLA (ou VOLLE) s'est retrouvé aux galères de Marseille (Voir la fiche familiale ci dessous)

Leur mariage a eu lieu le jeudi 10 juin 1717 à Angrogna (ITA)

entre

David VOLE,

Fils de David VOLE

Né (?) en 1634 à Pinasca (ITA)

Décédé avant 1717

Né (?) en 1673 à Pinasca (ITA)

Premier enfant de David.

Décédé le lundi 1er septembre 1755 à Angrogna (ITA)

Remarques : A été maintenu en détention sur des galères de 1691 à 1713

Notes : Du 14e septembre 1691, amené de Grenoble par Jean TAIGNARD, archer en la mareschaussée de Dauphiné, accompagné de trois autres archers:

VOLA David

13668. - David VOLA, natif de Pinasche près Pignerol, barbet, âgé de 18 ans, taille petite, cheveux blonds, visage ovale, de la R.P.R. (Religion Prétendue Réformée), condamné par sentence du prévost de Pignerol, le 28e juillet 1691, pour s'estre mis dans les troupes des barbets après avoir abjuré et avoir porté les armes contre le Roy.

à vie.

Libéré le 20 juin 1713 par ordre du Roy du 17 may audit an à condition de sortir du royaume.

(Registre d'écrou).

Sur la "Conquérante", sur "l'Invincible", puis sur la "Reine" à Saint-Malo en 1698.

 "David VOLA, de Val-Pérouse, en piémont, receut le 7 septembre (1700) une bastonnade de quarante-quatre coups, en présence du major, pour le refus de lever le bonnet."

(Journal des galères).

L'intendant du bagne de Marseille lors de son incarcération était M. de MONTMOR (1689-1710), connu pour sa haine des protestants et comme le plus cruel des intendants. Son successeur M. Pierre ARNOUL se montra beaucoup plus compatissant.

 Gaston TOURNIER "Les galères de France et les galériens protestants des XVII et XVIII ème siècles"

Edition "Les Presses du Languedoc"

Dans le manuscrit "Bertrand", Les circonstances de son arrestation son décrite ainsi :

David VOLLE (VOLA) du cartier de Valpérouze âgé de 21 an fut pris les armes à la main dans la maison de son père au sujet de sa R. et conduit à Pignerol au mois de Juillet 1692, auquel lieu le gouverneur luy fit de promesses, pourveu qu'il voulut changer, de le placer au régiment de Magolotti, à quoy il répondit généreusement qu'il estimoit mieux la mort que de tourner ses armes contre ses frêres. Le gouverneur en colère le renvoya en prison luy disant qu'il seroit pendu ; à 15 jours delà on le mena à Briançon en Daufiné auquel lieu on l'attacha à la chaine pour le mener à Grenoble où il resta environ six sepmaines dans les cachots, et on ne l'en tira que pour le mener aux galères sans luy faire d'informations ni prononcer de Jugement. Il y arriva le dernier d'Aoust aud. an, où il souffre dans la foy et la patience d'un véritable confesseur de Jésus Christ.

Le 31 décembre 1700, David est le cosignataire d'une déclaration de foi rédigée par l'ensemble des galériens protestants de Marseille.

et

Marguerite GARCIN,

Fille de Daniel GARCIN

Née (?) en 1677 à Angrogna (ITA)

Premier enfant de Daniel.

Décédée le jeudi 18 janvier 1731 à Angrogna (ITA)

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